Journal en français facile 04/04/2021 20h00 GMT
Adrien Delgrange : Vous écoutez Radio France Internationale, il est 20 h en temps universel, 22 h à Paris. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, avec à mes cotés ce soir pour vous le présenter Medhi Meddeb, bonsoir.
Medhi Meddeb : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.
AD : 4 avril, au sommaire de cette édition: La Jordanie, et cette lutte de pouvoir au sein de la famille royale jordanienne. Avec 15 arrestations hier pour « raison dite de sécurité ». Arrestations dont celle du Prince Hamza.
Nous serons aux États-Unis dans ce journal. Après la défaite, l'arnaque ! Les donateurs pour la campagne de Donald Trump auraient été floués financièrement. Nous sommes à Washington.
MM : Au sommaire également, malgré le coup d'état en Birmanie, Total, le groupe pétrolier français maintient ses activités dans le pays. Explications à suivre.
Enfin la compagnie aérienne Air France va bénéficier à nouveau d'argent public pour faire face à la crise du Covid.
AD : Voilà pour les titres, bienvenus à tous.
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MM : Situation confuse en Jordanie ce dimanche. Le prince Hamza, ancien prince héritier est assigné à résidence depuis hier soir.
AD : Il est accusé de nuire à la sécurité du Royaume jordanien. Pourtant il dément, il dit le contraire, il réfute ces accusations dans une vidéo transmise à nos confères de la BBC. En revanche, le prince héritier accuse les autorités de son pays, je cite, « d'incompétence ». Romain Lemaresquier, aujourd'hui les autorités ont précisé le motif des arrestations d'hier.
Près de 24 heures après une vague d'arrestation en Jordanie et l'assignation à résidence du prince Hamza, demi-frère du roi Abdallah 2, les autorités locales ont enfin livrées des informations officielles. Selon le vice-premier ministre jordanien, le prince Hamza serait accusé d'avoir été en contact avec des complices étrangers en vue d'un complot visant à déstabiliser la Jordanie. Ayman Safadi a confirmé » l'assignation à résidence du prince, ainsi que l'arrestation de 14 à 16 personnes, en plus de deux autres personnalités pour avoir porté atteinte à la sécurité du royaume. Selon les autorités le prince Hamza faisait l'objet d'une surveillance depuis un certain temps et des communications suspectes auraient été intercepté. Une version des faits dont se défend le prince Hamza dans une vidéo adressée samedi soir par son avocat à la BBC. Il nie avoir pris part à un complot et accuse au contraire les autorités de son pays de « corruption » et d'« incompétence ». Le Prince Hamza, très populaire en Jordanie, entretient des relations houleuses avec son demi-frère le roi Abdallah 2. Pour rappel, Le prince Hamza avait été désigné prince héritier par son père le Roi Hussein, un titre que lui a retiré en 2004 son demi-frère, le roi Abdallah 2.
AD : Les précisions de Romain Lemaresquier.
MM : En Palestine, 36 listes de candidatures pour les élections législatives.
AD : Des élections prévues le mois prochain, le 22 mai. C'est le premier scrutin palestinien en 15 ans. La Commission électorale a approuvé la totalité des 36 listes déposées et dans un second temps, les noms des candidats seront publiés après demain.
MM : Charles Michel est en Libye.
AD : Un soutien physique et moral du président du Conseil européen au nouveau gouvernement Libyen. « La relance économique, les élections, la lutte contre l'immigration clandestine sont des domaines dans lesquels l'UE peut aider la Libye », a précisé Charles Michel à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah.
MM : La Russie déploie, mobilise, des forces militaires à la frontière ukrainienne.
AD : En réaction, l'Ukraine se tourne de l'autre côté, autrement dit à l'ouest vers les États-Unis. À Kiev, le gouvernement du président Wolodimir Zelensky intensifie les contacts avec la nouvelle administration de Joe Biden, le président américain promet d'aider l'Ukraine. À Kiev, notre correspondant, Stéphane Siohan
Durant tout le weekend, les médias d'Etat russes ont martelé que l'Ukraine préparait une offensive et commettait des provocations sur la ligne de front dans le Donbass. Mais pour le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, c'est Moscou qui multiplie les cours de pression, pour pousser l'Ukraine à la faute. « Nous voyons un nombre croissant de violations du cessez le feu, sur le terrain, depuis janvier, la plupart de nos pertes sont des soldats tués par des snipers, c'est une stratégie délibérée, qui vise à provoquer une riposte. » Cependant, pour le ministre, l'Ukraine n'est pas la seule concernée, selon lui, les derniers événements constituent un message des Russes aux pays occidentaux. « Moscou est en train de tester Washington, c'est un des buts recherchés. Je suis satisfait de la manière dont les États-Unis répondent à ce test, et je salue leur réaction. En une semaine, les ministres des Affaires étrangères de nos pays, deux de la Défense, les chefs d'État-major, les conseillers à la sécurité et les deux présidents se sont parlés. C'est la première fois que nous avons une telle diversité de contacts avec les Etats-Unis sur période aussi courte. » Difficile de savoir si le Kremlin souhaite engager des hostilités en Ukraine, mais plus Moscou fait pression sur le Donbass, plus le gouvernement ukrainien, souhaite se rapprocher de Washington. Stéphane Siohan, Kiev, RFI
AD : RFI à Washington, où il est 16h05.
MM : Ils dénoncent une arnaque ! Les contributeurs de la campagne de Donald Trump se sont fait avoir.
AD : Des prélèvements automatiques ont été effectués chaque semaine sur les comptes en banque de ceux qui ont décidé de participer au financement de la campagne du président sortant Donald Trump. Après s'être plaints, plus de 500 mille personnes ont obtenu un remboursement. C'est ce que révèle le New York Time. Washington Anne Corpet.
Chaque jour pendant la campagne électorale, les partisans de Donald Trump ont reçu des textos et des mails qui sollicitaient leur soutien financier. Mais tous ceux qui ont répondu à ces appels à partir du mois de mars 2020 n'ont pas forcément prêté attention à une clause rédigée en petits caractères sur la page du site internet de l'entreprise chargée de collecter les fonds : elle autorisait un prélèvement automatique chaque mois, puis chaque semaine à partir de septembre, jusqu'au scrutin de novembre. Pour échapper à ces contributions hebdomadaires, les donateurs devaient décocher manuellement une case remplie par défaut. A l'approche du scrutin, une autre clause a été introduite, qui prévoyait le doublement de la mise initiale. Rapidement, les banques ont été saisies de milliers de plaintes de partisans de Donald Trump. En deux mois et demie, la campagne Trump, le Comité national républicain et leurs comptes partagés ont été contraints de rembourser 530 000 donateurs involontaires pour un montant total de plus de 64 millions de dollars. Certains contributeurs ont été ponctionnés au point de largement dépasser le plafond des dépenses de campagne autorisées par la loi. Anne Corpet, Washington, RFI.
MM : En Birmanie, les protestations contre les militaires au pouvoir continuent.
AD : En ce dimanche de Pâques, les opposants au régime militaire ont diffusé des photos d'œufs de Paques sur les réseaux sociaux décorés de messages où l'on peut lire « Sauvez la Birmanie », ou encore « Nous voulons la démocratie ».
MM : Coté économie, des dizaines de milliers de salariés sont en grève et des secteurs entiers de l'économie paralysés.
AD : Se pose également la question de la place des grand groupes internationaux en Birmanie. C'est le cas de Total. Le groupe pétrolier français décide de maintenir sa présence en Birmanie. Présence vieille de presque 20 ans. Aabla Jounaïdi dans un journal français ce matin, le Journal du Dimanche, le PDG de Total s'en explique.
Cette présence de Total en Birmanie, vieille de presque 20 ans, le groupe ne pourrait y mettre fin sans conséquences, pour l'économie et pour les populations. Voilà en substance ce qu'explique le PDG de Total dans sa tribune dans le JDD. Patrick Pouyanné indique que la société va maintenir sa production de gaz. "Elle alimente en électricité une population nombreuse à Rangoun", la capitale économique, précise le patron de Total. La mobilisation pro-démocratie repose en grande partie sur la mise à l'arrêt de l'économie afin d'affaiblir la junte. Un boycott très suivi par la population. Les ONG ont appelé les grands groupes présents en Birmanie à se joindre au mouvement en se retirant, un appel relayé jusqu'à Paris. Total qui opère le champ offshore gazier de Yadana verse à l'État birman des taxes et des "droits à la production". Pour Patrick Pouyanné, cesser ces versements équivaudrait à lâcher les employés de sa filiale locale et les exposer au "travail forcé". À défaut de se retirer de Birmanie, le PDG s'engage à verser aux ONG internationales et locales, autant qu'il verse à l'Etat birman. L'an dernier, 176 millions de dollars ont abondé les caisses tenues par la junte.
MM : Air France, bientôt à nouveau aidé par l'État français.
AD : L'annonce a été faite par le Ministre français de l'Economie Bruno Le Maire invité de nos confrères d'RTL. Pas de détails sur cette aide, pas de chiffre encore à ce jour, mais cette « bonne nouvelle », pour reprendre les mots de Bruno Le Maire, doit inciter la compagnie aérienne nationale française à gagner, nous dit-on, en compétitivité.
C'est la fin de ce journal. Merci de l'avoir évouté.