Signer son arrêt de mort
Cela signifie faire ou dire quelque chose, commettre un acte qui va conduire inéluctablement à la mort.
« La Ligue Communiste Révolutionnaire vient de dévoiler son vrai visage : derrière une formation en apparence ouverte pointe un vieux courant trotskiste. Quant au Parti communiste, s'il est absent de la compétition présidentielle, il signe son arrêt de mort. La gauche mouvementiste, elle, veut faire de la course à l'Elysée une simple tribune pour ses idées. Comprise de manière un peu simpliste, cette expression peut laisser perplexe.
En effet, si on signe de quoi 'arrêter' sa mort, c'est qu'on va l'empêcher et donc qu'on ne va pas mourir. Dans ce cas, le sens paraît complètement opposé à ce qu'il est réellement. Mais c'est oublier qu'un arrêt ou un arrêté, c'est une décision prise par une autorité administrative ou judiciaire.
Un "arrêt de mort" entraîne alors la peine capitale. Signer son arrêt de mort, c'est signer l'arrêt qui va nous être fatal, celui qui décide qu'on va mourir. Autrement dit, au figuré, c'est faire ce qu'il faut pour provoquer sa propre disparition (comme prendre un bain dans une rivière infestée de crocodiles ou bien traverser lentement une autoroute un jour de grande circulation, par exemple).