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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 13 avril 2019

Journal en français facile 13 avril 2019

Clément Fraioli : Vous écoutez RFI, il est 20h en temps universel, 22h à Paris. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Un journal que je présenterai en compagnie de Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Clément, bonsoir à tous !

CF : À la une, des manifestations en Serbie. L'opposition appelait à la mobilisation aujourd'hui à Belgrade. Mobilisation pour dénoncer les atteintes aux libertés du président.

SB : Les manifestations continuent également au Soudan. Face à la contestation, l'armée au pouvoir remplace le chef du conseil militaire et annonce la formation d'un gouvernement civil.

CF : Et puis en fin de journal, vous retrouverez « Le mot de la semaine » d'Yvan Amar. Aujourd'hui, le mot « consensuel ».

-----

SB : Des dizaines de milliers de personnes manifestaient dans les rues de la capitale serbe Belgrade aujourd'hui. Elles répondaient à un appel de l'opposition.

CF : L'opposition qui accuse le président Vucic d'autoritarisme et de s'en prendre à la liberté de la presse. Aujourd'hui, elle a réclamé la création de groupes de travail mixtes, pour définir les conditions d'élections libres et transparentes. Ainsi, que la nomination de nouveaux membres au conseil audiovisuel et à la tête des deux télévisions publiques. C'est la première fois que l'opposition émet des revendications précises, après des mois de mobilisation, Laurent Rouy.

Depuis 20 semaines consécutives, ont lieu dans toute la Serbie, des manifestations contre le régime du président Aleksandar Vucic. Mais cette fois la mobilisation prend une autre forme, puisque l'opposition avait appelé à un unique grand rassemblement dans la capitale. Sur la tribune, des orateurs réclament la démission du président, la liberté des médias et des élections libres. La foule est très importante. L'ambiance bon enfant. Pourtant à en croire le gouvernement, la situation est très différente : Pour le ministre de l'Intérieur, par exemple, la police protège le parlement, pour dit-il, empêcher que les manifestants ne l'incendient et ne le pille. Dans la mairie, l'adjoint au maire, allié du pouvoir, a qualifié de fascistes les leaders de l'opposition et reste dans la mairie pour affirme-t-il empêcher tout assaut. On assiste donc d'un côté, à un mouvement populaire important, mais pacifique, et de l'autre, à un pouvoir qui présente ce même mouvement comme extrémiste et ultra violent. Dans ces conditions difficile d'imaginer le moindre compromis, ou une sortie de crise.

SB : Et dans l'actualité également, Israël a frappé en Syrie la nuit dernière.

CF : C'est ce que rapporte l'agence de presse officielle syrienne. Des raids aériens ont été menés sur une position militaire dans la province centrale de Hama. L'Observatoire syrien des Droits de l'Homme fait état de morts parmi des combattants iraniens (sans donner de chiffre) et de 17 blessés parmi les forces du régime et des combattants loyalistes. Israël se refuse à tout commentaire.

SB : Au Soudan, face à la pression des manifestants toujours dans la rue, l'armée lâche du lest.

CF : Deux jours après la chute du président Omar el-Béchir, Mohamed Ibn Ouf est remplacé à la tête du conseil militaire de transition. Le général Abdel Fattah al-Burhane prend sa place. Autre démission, celle de Salah Gosh, chef du puissant service de renseignement soudanais. Les deux hommes étaient des figures dures du régime explique le chercheur Clément Deshayes.

« Je pense que les militaires se sont dit en faisant le coup et en poussant Béchir à la sortie “les gens vont rentrer chez eux”. Or les gens ne sont pas rentrés chez eux. Et face à ça, il fallait à nouveau réagir. Sachant que les gens ont défié le couvre-feu, les militaires n'ont pas pu le mettre en place, enfin le gouvernement a montré sa faiblesse tout de suite. Il y a eu des scènes d'attaques de bâtiments de milices un peu partout dans le pays. Des militaires qui ne protégeaient pas ces bâtiments, qui même des fois aidaient les manifestants. Et donc ces personnes n'ont pas réussi à reprendre le contrôle de la situation. » C'est pour ça que le général Ibn Ouf et Salah Gosh ont dû démissionner ? « De fait, la rue et toute l'opposition ont dit très clairement hier qu'ils ne négocieraient pas avec ces personnes-là. Négocier avec Salah Gosh ou Ibn Ouf était impossible pour l'opposition. Alors qu'aujourd'hui, l'opposition accepte de négocier et de parler avec ce nouvel interlocuteur ».

CF : Le chercheur Clément Deshayes au micro d'Alexandra Brangeon. Aujourd'hui, le nouveau chef du conseil militaire, Abdel Fattah al-Burhane, a annoncé la levée du couvre-feu (imposé jeudi) et la libération de tous les manifestants arrêtés ces dernières semaines. Il a également promis la formation d'un gouvernement civil, après des consultations avec l'opposition.

SB : Ils étaient bloqués depuis 10 jours sur le navire d'une ONG allemande, 62 migrants ont finalement été débarqués il y a quelques heures à Malte.

CF : Ils doivent maintenant être répartis entre l'Allemagne, la France, le Portugal et le Luxembourg. L'ONG allemande Sea Eye les avait pris en charge au début du mois d'avril alors qu'ils se trouvaient en difficulté au large de la Libye. Le navire avait ensuite fait route vers l'île italienne de Lampedusa, mais, comme à son habitude, le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini avait refusé de les accueillir.

SB : En France, plusieurs milliers de « gilets jaunes » manifestaient ce samedi pour l'acte 22 du mouvement.

CF : L'épicentre, le cœur de la mobilisation était à Toulouse, dans le sud du pays, où la tension est montée en début d'après-midi entre manifestants et forces de l'ordre. Selon les derniers chiffres officiels, ils étaient 31 000 manifestants dans tout le pays, dont 5 000 à Paris.

SB : Encore une fois, malheureusement, le racisme s'invite dans un stade de football.

CF : Hier, lors du match de ligue 1 Dijon-Amiens, un homme a lancé des cris de singe au joueur amiénois Prince Gouano. Un évènement qui en rappelle d'autres. Comme il y a 10 jours en Italie, ou cette semaine en Angleterre. Théo Meunier, suite à ces cris racistes, le match d'hier a été interrompu.

On joue la 77e minute lorsque le défenseur amiénois Prince Gouano entend des cris racistes proférés par un homme. Après l'avoir identifié, il décide de rentrer aux vestiaires, avec l'accord de l'arbitre. Quelques minutes plus tard, le jeu reprend, mais cette interruption rappelle à chacun que la France n'est pas épargnée par les comportements racistes. Insultes ou jets de peaux de banane, le problème devient récurrent. En Italie, le 2 avril dernier lors du match entre la Juventus Turin et Cagliari Moise Kean et Blaise Matuidi sont aussi la cible de cris de singe. Et cette semaine à Chelsea plusieurs individus ont scandé des chants racistes à l'égard de Mohamed Salah, la star égyptienne de Liverpool. Pour le sociologue du supporterisme Nicolas Hourcade, interrogé par l'AFP, l'enjeu est « d'identifier les auteurs de ces actes pour pouvoir les sanctionner, ce qui demande la vigilance des stadiers et de tous les acteurs du football ». Roxana Maracineanu a quant à elle estimé qu'il était « rassurant de voir les joueurs réagir, les équipes s'indigner et faire bloc ». La ministre des Sports doit recevoir mercredi le patron de la Fédération Française de Football et espère définir des outils concrets pour réagir de manière forte face à ce type d'actes.

CF : Explications signées Théo Meunier. Et sachez que l'homme à l'origine de ces cris de singe a été arrêté et identifié. Sa garde à vue a été prolongée aujourd'hui. Il est 22h07 à Paris, l'heure comme tous les samedis de retrouver Yvan Amar et son « Mot de la semaine ». Aujourd'hui, « consensuel ».

Au Soudan, avec Abdel Fattah Abelrahman Burhan, on a l'air d'avoir un leader relativement consensuel, plus en tout cas que Ibn Aouf qui dans un premier temps occupait cette fonction. Consensuel c'est-à-dire qui plaît à un maximum de gens, qui ne déplaît pas trop. Le mot est à la mode et il correspond à une idée d'accord général entre plusieurs personnes. Et on l'emploie souvent en particulier, en ce qui concerne l'opinion publique. Quand dans une population, on constate qu'une majorité de personnes est d'accord sur un sujet, on parle d'un consensus. C'est un mot latin, qu'on utilise sans le changer dans le langage de la politique en particulier. Il ne s'agit pas d'être d'accord sur tout, mais justement c'est là ce qui fait le consensus : quand beaucoup de gens dans le groupe acceptent la même idée, la même proposition, en sachant bien que sur d'autres terrains, ils n'ont pas du tout la même opinion, on parle d'un consensus. C'est donc une sorte de plate-forme commune qu'on va délimiter, tracer si chacun fait un petit effort : on laisse tomber ses réticences, ses hésitations ; on oublie pour un temps, ses oppositions, différences, ses dissensions, ses divergences de vues. Et on a inventé l'adjectif consensuel, assez à la mode aussi, pour parler d'un sujet, d'une personne ou même d'une réunion, d'une discussion d'une opinion. Et le mot donne une impression assez ronde, comme si on avait enlevé les épines de la branche, et gommé les sujets qui fâchent.

CF : C'était Yvan Amar ! Et c'est ainsi que se termine ce Journal en français facile. Merci de l'avoir écouté, et merci à Sylvie Berruet de m'avoir aidé à le présenter.


Journal en français facile 13 avril 2019 Journal in easy French April 13, 2019

Clément Fraioli : Vous écoutez RFI, il est 20h en temps universel, 22h à Paris. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Un journal que je présenterai en compagnie de Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Clément, bonsoir à tous !

CF : À la une, des manifestations en Serbie. L'opposition appelait à la mobilisation aujourd'hui à Belgrade. Mobilisation pour dénoncer les atteintes aux libertés du président.

SB : Les manifestations continuent également au Soudan. Face à la contestation, l'armée au pouvoir remplace le chef du conseil militaire et annonce la formation d'un gouvernement civil.

CF : Et puis en fin de journal, vous retrouverez « Le mot de la semaine » d'Yvan Amar. Aujourd'hui, le mot « consensuel ».

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SB : Des dizaines de milliers de personnes manifestaient dans les rues de la capitale serbe Belgrade aujourd'hui. Elles répondaient à un appel de l'opposition.

CF : L'opposition qui accuse le président Vucic d'autoritarisme et de s'en prendre à la liberté de la presse. Aujourd'hui, elle a réclamé la création de groupes de travail mixtes, pour définir les conditions d'élections libres et transparentes. Ainsi, que la nomination de nouveaux membres au conseil audiovisuel et à la tête des deux télévisions publiques. C'est la première fois que l'opposition émet des revendications précises, après des mois de mobilisation, Laurent Rouy.

Depuis 20 semaines consécutives, ont lieu dans toute la Serbie, des manifestations contre le régime du président Aleksandar Vucic. Mais cette fois la mobilisation prend une autre forme, puisque l'opposition avait appelé à un unique grand rassemblement dans la capitale. Sur la tribune, des orateurs réclament la démission du président, la liberté des médias et des élections libres. La foule est très importante. L'ambiance bon enfant. Pourtant à en croire le gouvernement, la situation est très différente : Pour le ministre de l'Intérieur, par exemple, la police protège le parlement, pour dit-il, empêcher que les manifestants ne l'incendient et ne le pille. Dans la mairie, l'adjoint au maire, allié du pouvoir, a qualifié de fascistes les leaders de l'opposition et reste dans la mairie pour affirme-t-il empêcher tout assaut. On assiste donc d'un côté, à un mouvement populaire important, mais pacifique, et de l'autre, à un pouvoir qui présente ce même mouvement comme extrémiste et ultra violent. Dans ces conditions difficile d'imaginer le moindre compromis, ou une sortie de crise.

SB : Et dans l'actualité également, Israël a frappé en Syrie la nuit dernière.

CF : C'est ce que rapporte l'agence de presse officielle syrienne. Des raids aériens ont été menés sur une position militaire dans la province centrale de Hama. L'Observatoire syrien des Droits de l'Homme fait état de morts parmi des combattants iraniens (sans donner de chiffre) et de 17 blessés parmi les forces du régime et des combattants loyalistes. Israël se refuse à tout commentaire.

SB : Au Soudan, face à la pression des manifestants toujours dans la rue, l'armée lâche du lest.

CF : Deux jours après la chute du président Omar el-Béchir, Mohamed Ibn Ouf est remplacé à la tête du conseil militaire de transition. Le général Abdel Fattah al-Burhane prend sa place. Autre démission, celle de Salah Gosh, chef du puissant service de renseignement soudanais. Les deux hommes étaient des figures dures du régime explique le chercheur Clément Deshayes.

« Je pense que les militaires se sont dit en faisant le coup et en poussant Béchir à la sortie “les gens vont rentrer chez eux”. Or les gens ne sont pas rentrés chez eux. Et face à ça, il fallait à nouveau réagir. Sachant que les gens ont défié le couvre-feu, les militaires n'ont pas pu le mettre en place, enfin le gouvernement a montré sa faiblesse tout de suite. Il y a eu des scènes d'attaques de bâtiments de milices un peu partout dans le pays. Des militaires qui ne protégeaient pas ces bâtiments, qui même des fois aidaient les manifestants. Et donc ces personnes n'ont pas réussi à reprendre le contrôle de la situation. » C'est pour ça que le général Ibn Ouf et Salah Gosh ont dû démissionner ? « De fait, la rue et toute l'opposition ont dit très clairement hier qu'ils ne négocieraient pas avec ces personnes-là. Négocier avec Salah Gosh ou Ibn Ouf était impossible pour l'opposition. Alors qu'aujourd'hui, l'opposition accepte de négocier et de parler avec ce nouvel interlocuteur ».

CF : Le chercheur Clément Deshayes au micro d'Alexandra Brangeon. Aujourd'hui, le nouveau chef du conseil militaire, Abdel Fattah al-Burhane, a annoncé la levée du couvre-feu (imposé jeudi) et la libération de tous les manifestants arrêtés ces dernières semaines. Il a également promis la formation d'un gouvernement civil, après des consultations avec l'opposition.

SB : Ils étaient bloqués depuis 10 jours sur le navire d'une ONG allemande, 62 migrants ont finalement été débarqués il y a quelques heures à Malte.

CF : Ils doivent maintenant être répartis entre l'Allemagne, la France, le Portugal et le Luxembourg. L'ONG allemande Sea Eye les avait pris en charge au début du mois d'avril alors qu'ils se trouvaient en difficulté au large de la Libye. Le navire avait ensuite fait route vers l'île italienne de Lampedusa, mais, comme à son habitude, le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini avait refusé de les accueillir.

SB : En France, plusieurs milliers de « gilets jaunes » manifestaient ce samedi pour l'acte 22 du mouvement.

CF : L'épicentre, le cœur de la mobilisation était à Toulouse, dans le sud du pays, où la tension est montée en début d'après-midi entre manifestants et forces de l'ordre. Selon les derniers chiffres officiels, ils étaient 31 000 manifestants dans tout le pays, dont 5 000 à Paris.

SB : Encore une fois, malheureusement, le racisme s'invite dans un stade de football.

CF : Hier, lors du match de ligue 1 Dijon-Amiens, un homme a lancé des cris de singe au joueur amiénois Prince Gouano. Un évènement qui en rappelle d'autres. An event that reminds others. Comme il y a 10 jours en Italie, ou cette semaine en Angleterre. Théo Meunier, suite à ces cris racistes, le match d'hier a été interrompu.

On joue la 77e minute lorsque le défenseur amiénois Prince Gouano entend des cris racistes proférés par un homme. Après l'avoir identifié, il décide de rentrer aux vestiaires, avec l'accord de l'arbitre. Quelques minutes plus tard, le jeu reprend, mais cette interruption rappelle à chacun que la France n'est pas épargnée par les comportements racistes. Insultes ou jets de peaux de banane, le problème devient récurrent. En Italie, le 2 avril dernier lors du match entre la Juventus Turin et Cagliari Moise Kean et Blaise Matuidi sont aussi la cible de cris de singe. Et cette semaine à Chelsea plusieurs individus ont scandé des chants racistes à l'égard de Mohamed Salah, la star égyptienne de Liverpool. Pour le sociologue du supporterisme Nicolas Hourcade, interrogé par l'AFP, l'enjeu est « d'identifier les auteurs de ces actes pour pouvoir les sanctionner, ce qui demande la vigilance des stadiers et de tous les acteurs du football ». Roxana Maracineanu a quant à elle estimé qu'il était « rassurant de voir les joueurs réagir, les équipes s'indigner et faire bloc ». La ministre des Sports doit recevoir mercredi le patron de la Fédération Française de Football et espère définir des outils concrets pour réagir de manière forte face à ce type d'actes.

CF : Explications signées Théo Meunier. Et sachez que l'homme à l'origine de ces cris de singe a été arrêté et identifié. Sa garde à vue a été prolongée aujourd'hui. Il est 22h07 à Paris, l'heure comme tous les samedis de retrouver Yvan Amar et son « Mot de la semaine ». Aujourd'hui, « consensuel ».

Au Soudan, avec Abdel Fattah Abelrahman Burhan, on a l'air d'avoir un leader relativement consensuel, plus en tout cas que Ibn Aouf qui dans un premier temps occupait cette fonction. Consensuel c'est-à-dire qui plaît à un maximum de gens, qui ne déplaît pas trop. Le mot est à la mode et il correspond à une idée d'accord général entre plusieurs personnes. Et on l'emploie souvent en particulier, en ce qui concerne l'opinion publique. Quand dans une population, on constate qu'une majorité de personnes est d'accord sur un sujet, on parle d'un consensus. C'est un mot latin, qu'on utilise sans le changer dans le langage de la politique en particulier. Il ne s'agit pas d'être d'accord sur tout, mais justement c'est là ce qui fait le consensus : quand beaucoup de gens dans le groupe acceptent la même idée, la même proposition, en sachant bien que sur d'autres terrains, ils n'ont pas du tout la même opinion, on parle d'un consensus. C'est donc une sorte de plate-forme commune qu'on va délimiter, tracer si chacun fait un petit effort : on laisse tomber ses réticences, ses hésitations ; on oublie pour un temps, ses oppositions, différences, ses dissensions, ses divergences de vues. Et on a inventé l'adjectif consensuel, assez à la mode aussi, pour parler d'un sujet, d'une personne ou même d'une réunion, d'une discussion d'une opinion. Et le mot donne une impression assez ronde, comme si on avait enlevé les épines de la branche, et gommé les sujets qui fâchent.

CF : C'était Yvan Amar ! Et c'est ainsi que se termine ce Journal en français facile. Merci de l'avoir écouté, et merci à Sylvie Berruet de m'avoir aidé à le présenter.