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Élysée, Sommet de la Francophonie (1)

Sommet de la Francophonie (1)

Merci beaucoup d'abord d'être là, au début de ce moment important pour la Francophonie.

Je remercie Leïla de cheminer à mes côtés depuis cinq ans sur ce sujet et dans un moment qui est un peu compliqué pour le monde entier, où les crises se multiplient et viennent un peu secouer les choses.

Je trouvais que c'était important, avant qu'on commence les travaux et qu'on puisse parler des sujets numériques et des sujets géopolitiques, de savoir quels étaient les grands choix que la Francophonie allait faire sur des questions qui structurent quand même nos vies et nos diplomaties.

Avant qu'on continue sur les sujets auxquels nous sommes attachés, la langue plus particulièrement, son enseignement, la création dans celle-ci et les initiatives que porte Leïla, sur lesquelles je pense qu'elle reviendra, je voulais un peu vous entendre, pour que vous puissiez à la fois présenter les projets que vous portez, et qu'on puisse voir aussi comment organiser ce réseau, et je remercie madame Leveau de l'engagement qui est le sien et d'avoir oeuvré en ce sens, mais que les jeunesses francophones puissent pas simplement prendre le flambeau mais le pouvoir et dire voilà les projets qu'on a envie de pousser et quelle est la francophonie en quelque sorte d'action qu'on a envie de promouvoir.

Je pense qu'un des défis qui est le nôtre, c'est qu'on ne tombe pas dans le ronron, si je puis dire, de sommets et de choses qui sont parfois trop convenues, de textes qui sont parfois écrits d'avance et que plus personne ne lit, et qu'on se dise on partage une langue, on la transforme chaque jour, on l'utilise pour écrire, chanter, créer, vivre, etc, qu'est-ce qu'on peut en faire et qu'est-ce qu'elle nous permet de faire dans nos vies et de faire en commun.

Voilà, c'est ça qu'il m'intéresse d'entendre de votre part.

Moi je ne serai pas plus long, je veux surtout vous écouter et répondre si vous avez des questions.

Vous me permettez, Monsieur le Président, juste pour permettre de remettre le contexte très rapidement de ces jeunes ambassadeurs francophones, d'abord parce qu'on a un rêve et on considère que ce rêve est réaliste, c'est la francophonie contemporaine, moderne et populaire.

Voilà un peu ce qui rassemble les quatre jeunes aujourd'hui.

C'est un projet qu'on a démarré avec pragmatisme, c'est-à-dire que chaque jeune, on est à peu près une soixantaine aujourd'hui dans la période d'expérimentation, on arrive au bout, est parrainé ou marrainé par une structure, une association, une collectivité territoriale, une mairie, une école ou un lycée, au Liban, au Cameroun ou en France.

C'est en train de vraiment s'installer dans une dynamique qu'ils vont vous expliquer parce que ce sont eux les stars ce matin.

Voilà, ce que je voulais vous dire, c'est que ça faisait partie d'un rêve personnel en 2018, lorsque, chez eux, j'ai ouvert cet avis sur le rôle de la France dans une francophonie contemporaine, juste après Érevan, et ils sont en train de le réaliser.

Je pense que, pour eux, ils vont vous le dire, être jeune ambassadeur francophone est à la fois une conviction et en même temps ça leur donne des ouvertures pour avoir des stages et rentrer dans la vie active.

Voilà, Monsieur le Président, je ne serai pas plus longue.

Leurs parrains et leurs marraines, c'est important, c'est-à-dire qu'ils les suivent, c'est Jacques Krabal, c'est Benjamin Boutin pour Francophonie sans frontières, pour l'AFAL Jacques Godfrain, Nacer Kettane pour Beur FM, voilà, ce sont leurs parrains et leurs marraines, et je leur laisse la parole parce que c'est ça qui est important.

Allez, Vanessa, Mehdi, Jean-Daniel et Kodjo.

Merci, Monsieur le Président.

Je suis très heureuse d'être ici et de pouvoir vous parler de mon projet.

Je suis Vanessa Lébéka, je suis conseillère municipale à la ville de Chelles en Seine-et-Marne.

Ce programme de jeunes ambassadeurs francophones, j'étais très enthousiaste de le rejoindre parce qu'il me permettait de sortir ce projet que j'avais en rêve et, en tant que conseillère municipale et en tant qu'élue locale, j'ai constaté qu'il fallait travailler davantage sur la francophonie des territoires, qu'il fallait encourager les maires des petites communes comme des grandes communes et des villages en Afrique, etc, pouvoir les encourager et valoriser toutes leurs initiatives, petites ou grandes, pour le rayonnement de la langue française et des valeurs de la Francophonie.

C'est pourquoi je porte ce projet de label de villes et villages amis de la francophonie, qui permettra de pouvoir faire émerger cette francophonie des territoires et surtout d'associer davantage les élus locaux au travail de promotion de la langue française et, par le corollaire des élus locaux aussi, la société civile, les jeunes et la population.

Je vais créer une association qui gèrera ce label et l'idée, c'est de pouvoir, d'ailleurs j'ai déjà commencé, aller à la rencontre des maires et des élus locaux pour leur proposer de rejoindre ce réseau.

Il s'agira aussi, par ce biais, de pouvoir les fédérer pour qu'ils puissent créer des initiatives entre eux.

Par exemple, il s'agira de mettre en place des campagnes de sensibilisation dans les écoles pour les jeunes, sur le " bien parler français " qui me tient particulièrement à coeur.

Vous êtes née où ?

Je suis originaire du Congo-Brazzaville.

Je suis née au Congo et j'ai grandi en France.

Je suis arrivée à l'âge de neuf ans en France.

Effectivement, cette double culture est pour moi une richesse parce que, dès le Congo, j'ai effectivement cultivé cet amour pour la langue française parce que j'ai étudié à l'école française et ensuite je suis arrivée en France.

C'est vrai que ma rencontre avec la francophonie s'est vraiment faite grâce à mon père qui était professeur de Lettres et Histoire, maintenant il est à la retraite, et aussi un peu par hasard, par un concours de dictée de ma ville que j'ai remporté et qui m'a permis d'aller, accompagnée de mon papa parce que j'étais mineure, à l'Académie française.

C'est là qu'effectivement j'ai nourri ce grand rêve d'une francophonie plus ouverte à tous.

[ INAUDIBLE ] J'ai eu quelques contacts avec la ville de Yaoundé au Cameroun et donc Brazzaville aussi, d'où je viens, tout à fait, donc là c'est un appel que je lance, quelque part.

Vous avez rencontré l'AIMF, l'Association internationale des maires francophones ?

En effet, oui. Monsieur Pierre Baillet a eu l'amabilité de m'accueillir et m'a donné beaucoup de conseils avec beaucoup de bienveillance, il a vraiment reçu mon projet avec bienveillance, je dirais, et il est tout à fait ouvert à m'aider dans ce projet, ainsi que monsieur Jacques Krabal, ancien député de l'Aisne, qui me soutient et qui est mon parrain.

Voilà le badge de la Cité.

Oui, tout à fait, il m'a faite chevalière, hier, de la Cité internationale de la langue française.

Mehdi ?

Bonjour, Monsieur le Président de la République.

C'est vraiment un honneur pour moi de vous rencontrer tous.

Je m'appelle Mehdi AIT HABIB, je suis étudiant algérien ici en France, fraîchement diplômé en Master 2 en études européennes internationales.

J'ai grandi en Algérie, à Oran.

Dès ma tendre enfance, dans ma famille on parlait français.

En tout cas on a vraiment un multilinguisme à la maison, on parle kabyle, arabe et français dans ma famille, c'est incroyable.

Je suis actuellement en France parce que c'était un rêve pour moi d'étudier ici. Avant de venir, j'étais aux États-Unis, mais j'ai toujours voulu étudier en France. C'était un rêve.

J'ai comme projet de viser la jeunesse pour promouvoir la langue française et la francophonie dans le monde.

Avec mes camarades qui étaient aux États-Unis, nous regardions souvent des plateformes de vidéos à la demande telles que Netflix, Salto, Disney + etc, et on était très attristés de voir qu'il y avait beaucoup de contenus qui étaient proposés dans différentes langues, en portugais, brésilien, parfois en coréen, mais pas en français.

C'était très étonnant pour nous et on s'est dit qu'on devait faire quelque chose pour promouvoir la langue française partout dans le monde, parce qu'on a une très grande diaspora aux États-Unis et en Amérique latine, qui a soif de langue française et de la culture francophone en général.

Il n'y a pas assez de contenus originaires de pays francophones.

Du coup, on a eu l'idée de faire ce projet, si c'est possible de nous aider avec le ministère du numérique, d'avoir quelques contacts et de proposer à ces grandes entreprises des contenus en langue française partout, pour tout le monde.

La jeunesse s'intéresse beaucoup à la langue française.

Je l'ai vu aux États-Unis, il y a un engouement pour les alliances françaises partout.

Je l'ai vu dans mon pays natal, en Algérie. C'est incroyable cette langue, cette culture et la richesse de la francophonie.

Mehdi, nous accueillons là, depuis dix jours, une quinzaine de jeunes Américains qui ont voulu rejoindre le réseau des jeunes ambassadeurs francophones.

Exactement.

Du coup, on est très excités par le fait de lancer notre projet et on y tient vraiment.

Les valeurs de la francophonie sont universelles et la langue française a sa place dans le monde.

On le voit car actuellement 300 millions de personnes parlent la langue française, selon les statistiques de l'OIF et, d'ici à 2050, on atteindra les 500 millions.

C'est exceptionnel, ce sera la troisième langue la plus parlée sur la planète.

La langue française a de l'avenir et, grâce à la jeunesse, elle se maintiendra et on est sûrs que ça créera des liens entre nos pays francophones, mais aussi bien au-delà.

De manière concrète, comment vous voulez pousser cela auprès des plateformes ?

On croit que ces plateformes pourraient en tirer bénéfice aussi, car la diaspora et beaucoup de gens qui veulent apprendre la langue française utilisent ces plateformes pour pratiquer ou pour se renseigner sur la langue et sur la culture francophone.

Ils peuvent avoir plus d'abonnés.

On est sûr que, si on les persuade de mettre plus de contenus, ça sera gagnant/gagnant pour tout le monde.

Merci.

Non, mais j'ai des réactions sur cette idée et cette proposition.

Oui, c'est un projet sur lequel on réfléchit depuis longtemps, mais c'est assez complexe parce qu'on se retrouve face à des géants que vous avez cités tout à l'heure, je ne vais pas répéter leurs noms.

Il y a les moyens, aujourd'hui, d'avoir des contenus francophones, notamment par TV5 Monde qui est une plateforme sur laquelle vous pouvez trouver beaucoup de contenus.

La question, c'est moins de créer aujourd'hui des plateformes qui ont du contenu que d'informer les gens sur la possibilité d'y accéder et que les gens aient envie d'aller vers ces contenus, que ce soient des contenus de qualité qui répondent à des besoins.

Je pense que, par exemple, il faut beaucoup insister sur les contenus pour la petite enfance.

Il est prouvé aujourd'hui sur le plan linguistique que, quand on touche les enfants tout petits, regarder des dessins animés tout petit en français, par exemple, c'est une ouverture sur la langue qui est extrêmement importante.

En tout cas, pour moi, j'ai appris la langue française grâce à la télévision française.

Moi aussi, au Maroc c'est comme ça que ça a commencé, en regardant des dessins animés à la télévision.

Je crois qu'aujourd'hui il faut beaucoup se soutenir.

Il y a pas mal d'initiatives, en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, de jeunes qui veulent monter des chaînes de télévision à destination des enfants en français.

Cela, à mon avis, c'est une des initiatives d'avenir donc je vous incite à aller regarder vers ces initiatives-là.

Je pourrais vous donner quelques infos à ce propos.

Merci beaucoup.

Je vous en prie.

Jean-Daniel ?

Il fonctionne, ne touchez pas au micro.

Bonjour à toutes et à tous, Je me nomme Jean-Daniel.

C'est aujourd'hui en ma qualité de jeune ambassadeur francophone de Villers-Cotterêts, que je suis membre de ce Sommet.

C'est un honneur d'être à vos côtés, Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron.

Sommet de la Francophonie (1) Frankophoniegipfel (1) Francophonie Summit (1) Cimeira da Francofonia (1) Саммит Франкофонии (1) Toppmöte om Frankofoni (1) Frankofoni Zirvesi (1) 法语国家峰会 (1)

Merci beaucoup d'abord d'être là, au début de ce moment important pour la Francophonie. Prima di tutto, grazie mille per essere stato presente all'inizio di questo momento importante per la Francofonia. Em primeiro lugar, muito obrigado por estar presente no início deste momento importante para a La Francophonie. 首先,非常感谢您在法语国家组织这一重要时刻开始之初就到场。

Je remercie Leïla de cheminer à mes côtés depuis cinq ans sur ce sujet et dans un moment qui est un peu compliqué pour le monde entier, où les crises se multiplient et viennent un peu secouer les choses. I would like to thank Leïla for walking by my side for five years on this subject and in a moment that is a bit complicated for the whole world, where crises are multiplying and shaking things up a bit. Vorrei ringraziare Leïla per aver camminato al mio fianco per cinque anni su questo tema e in un momento un po' complicato per il mondo intero, dove le crisi si moltiplicano e sconvolgono un po' le cose. Gostaria de agradecer a Leïla por ter caminhado ao meu lado por cinco anos neste assunto e em um momento um tanto complicado para o mundo todo, onde as crises se multiplicam e agitam um pouco as coisas. 我要感谢莱拉 (Leïla) 在这个问题上陪伴了我五年,而在这个对整个世界来说有点复杂的时刻,危机正在成倍增加,并使事情发生一些变化。

Je trouvais que c'était important, avant qu'on commence les travaux et qu'on puisse parler des sujets numériques et des sujets géopolitiques, de savoir quels étaient les grands choix que la Francophonie allait faire sur des questions qui structurent quand même nos vies et nos diplomaties. I thought it was important, before we start the work and we can talk about digital issues and geopolitical issues, to know what were the major choices that the Francophonie was going to make on issues that still structure our lives. and our diplomacy. Ho pensato che fosse importante, prima di iniziare il lavoro e poter parlare di questioni digitali e questioni geopolitiche, sapere quali fossero le scelte principali che la Francofonia avrebbe fatto su questioni che ancora strutturano le nostre vite e la nostra diplomazia.

Avant qu'on continue sur les sujets auxquels nous sommes attachés, la langue plus particulièrement, son enseignement, la création dans celle-ci et les initiatives que porte Leïla, sur lesquelles je pense qu'elle reviendra, je voulais un peu vous entendre, pour que vous puissiez à la fois présenter les projets que vous portez, et qu'on puisse voir aussi comment organiser ce réseau, et je remercie madame Leveau de l'engagement qui est le sien et d'avoir oeuvré en ce sens, mais que les jeunesses francophones puissent pas simplement prendre le flambeau mais le pouvoir et dire voilà les projets qu'on a envie de pousser et quelle est la francophonie en quelque sorte d'action qu'on a envie de promouvoir. Before we continue on the subjects to which we are attached, the language more particularly, its teaching, the creation in this one and the initiatives that Leïla carries out, on which I think she will come back, I wanted to hear you a little, so that you can both present the projects that you are carrying out, and that we can also see how to organize this network, and I thank Ms. Leveau for her commitment and for having worked in this direction, but that Francophone youth can not simply take the torch but the power and say these are the projects we want to push and what is the Francophonie in a way that we want to promote.

Je pense qu'un des défis qui est le nôtre, c'est qu'on ne tombe pas dans le ronron, si je puis dire, de sommets et de choses qui sont parfois trop convenues, de textes qui sont parfois écrits d'avance et que plus personne ne lit, et qu'on se dise on partage une langue, on la transforme chaque jour, on l'utilise pour écrire, chanter, créer, vivre, etc, qu'est-ce qu'on peut en faire et qu'est-ce qu'elle nous permet de faire dans nos vies et de faire en commun. I think that one of the challenges that is ours is that we don't fall into the hum, if I may say so, of summits and things that are sometimes too agreed upon, of texts that are sometimes written in advance and that no one reads anymore, and that we say to ourselves we share a language, we transform it every day, we use it to write, sing, create, live, etc., what can we do with it and what does it allow us to do in our lives and to do together.

Voilà, c'est ça qu'il m'intéresse d'entendre de votre part. That's what I'm interested in hearing from you.

Moi je ne serai pas plus long, je veux surtout vous écouter et répondre si vous avez des questions.

Vous me permettez, Monsieur le Président, juste pour permettre de remettre le contexte très rapidement de ces jeunes ambassadeurs francophones, d'abord parce qu'on a un rêve et on considère que ce rêve est réaliste, c'est la francophonie contemporaine, moderne et populaire.

Voilà un peu ce qui rassemble les quatre jeunes aujourd'hui. This is a bit of what unites the four young people today. Isso é um pouco do que une os quatro jovens hoje.

C'est un projet qu'on a démarré avec pragmatisme, c'est-à-dire que chaque jeune, on est à peu près une soixantaine aujourd'hui dans la période d'expérimentation, on arrive au bout, est parrainé ou marrainé par une structure, une association, une collectivité territoriale, une mairie, une école ou un lycée, au Liban, au Cameroun ou en France.

C'est en train de vraiment s'installer dans une dynamique qu'ils vont vous expliquer parce que ce sont eux les stars ce matin.

Voilà, ce que je voulais vous dire, c'est que ça faisait partie d'un rêve personnel en 2018, lorsque, chez eux, j'ai ouvert cet avis sur le rôle de la France dans une francophonie contemporaine, juste après Érevan, et ils sont en train de le réaliser.

Je pense que, pour eux, ils vont vous le dire, être jeune ambassadeur francophone est à la fois une conviction et en même temps ça leur donne des ouvertures pour avoir des stages et rentrer dans la vie active.

Voilà, Monsieur le Président, je ne serai pas plus longue. Aí está, Sr. Presidente, não vou demorar.

Leurs parrains et leurs marraines, c'est important, c'est-à-dire qu'ils les suivent, c'est Jacques Krabal, c'est Benjamin Boutin pour Francophonie sans frontières, pour l'AFAL Jacques Godfrain, Nacer Kettane pour Beur FM, voilà, ce sont leurs parrains et leurs marraines, et je leur laisse la parole parce que c'est ça qui est important.

Allez, Vanessa, Mehdi, Jean-Daniel et Kodjo.

Merci, Monsieur le Président.

Je suis très heureuse d'être ici et de pouvoir vous parler de mon projet.

Je suis Vanessa Lébéka, je suis conseillère municipale à la ville de Chelles en Seine-et-Marne. Eu sou Vanessa Lébéka, sou vereadora da cidade de Chelles em Seine-et-Marne.

Ce programme de jeunes ambassadeurs francophones, j'étais très enthousiaste de le rejoindre parce qu'il me permettait de sortir ce projet que j'avais en rêve et, en tant que conseillère municipale et en tant qu'élue locale, j'ai constaté qu'il fallait travailler davantage sur la francophonie des territoires, qu'il fallait encourager les maires des petites communes comme des grandes communes et des villages en Afrique, etc, pouvoir les encourager et valoriser toutes leurs initiatives, petites ou grandes, pour le rayonnement de la langue française et des valeurs de la Francophonie. Este programa de jovens embaixadores francófonos, fiquei muito entusiasmado em aderir porque me permitiu dar vida a este projeto que tinha nos meus sonhos e, como vereador e eleito local, percebi que era necessário trabalhar mais a francofonia dos territórios, que era preciso animar os prefeitos tanto dos pequenos municípios como dos grandes municípios e aldeias da África, etc., para poder incentivá-los e promover todas as suas iniciativas, pequenas ou grandes, pela influência da língua francesa e pelos valores da Francofonia.

C'est pourquoi je porte ce projet de label de villes et villages amis de la francophonie, qui permettra de pouvoir faire émerger cette francophonie des territoires et surtout d'associer davantage les élus locaux au travail de promotion de la langue française et, par le corollaire des élus locaux aussi, la société civile, les jeunes et la population.

Je vais créer une association qui gèrera ce label et l'idée, c'est de pouvoir, d'ailleurs j'ai déjà commencé, aller à la rencontre des maires et des élus locaux pour leur proposer de rejoindre ce réseau.

Il s'agira aussi, par ce biais, de pouvoir les fédérer pour qu'ils puissent créer des initiatives entre eux.

Par exemple, il s'agira de mettre en place des campagnes de sensibilisation dans les écoles pour les jeunes, sur le " bien parler français " qui me tient particulièrement à coeur.

Vous êtes née où ? Onde você nasceu ?

Je suis originaire du Congo-Brazzaville.

Je suis née au Congo et j'ai grandi en France.

Je suis arrivée à l'âge de neuf ans en France.

Effectivement, cette double culture est pour moi une richesse parce que, dès le Congo, j'ai effectivement cultivé cet amour pour la langue française parce que j'ai étudié à l'école française et ensuite je suis arrivée en France.

C'est vrai que ma rencontre avec la francophonie s'est vraiment faite grâce à mon père qui était professeur de Lettres et Histoire, maintenant il est à la retraite, et aussi un peu par hasard, par un concours de dictée de ma ville que j'ai remporté et qui m'a permis d'aller, accompagnée de mon papa parce que j'étais mineure, à l'Académie française.

C'est là qu'effectivement j'ai nourri ce grand rêve d'une francophonie plus ouverte à tous.

[ INAUDIBLE ] J'ai eu quelques contacts avec la ville de Yaoundé au Cameroun et donc Brazzaville aussi, d'où je viens, tout à fait, donc là c'est un appel que je lance, quelque part. [INAUDÍVEL] Eu tive algum contato com a cidade de Yaoundé em Camarões e, portanto, Brazzaville também, de onde eu venho, com certeza, então este é um apelo que estou fazendo, em algum lugar.

Vous avez rencontré l'AIMF, l'Association internationale des maires francophones ?

En effet, oui. Monsieur Pierre Baillet a eu l'amabilité de m'accueillir et m'a donné beaucoup de conseils avec beaucoup de bienveillance, il a vraiment reçu mon projet avec bienveillance, je dirais, et il est tout à fait ouvert à m'aider dans ce projet, ainsi que monsieur Jacques Krabal, ancien député de l'Aisne, qui me soutient et qui est mon parrain. Mr. Pierre Baillet was kind enough to welcome me and gave me a lot of advice with great kindness, he really received my project with kindness, I would say, and he is completely open to helping me in this project, as well as Mr. Jacques Krabal, former MP for Aisne, who supports me and who is my godfather.

Voilà le badge de la Cité.

Oui, tout à fait, il m'a faite chevalière, hier, de la Cité internationale de la langue française.

Mehdi ?

Bonjour, Monsieur le Président de la République.

C'est vraiment un honneur pour moi de vous rencontrer tous.

Je m'appelle Mehdi AIT HABIB, je suis étudiant algérien ici en France, fraîchement diplômé en Master 2 en études européennes internationales.

J'ai grandi en Algérie, à Oran.

Dès ma tendre enfance, dans ma famille on parlait français. From my early childhood, in my family we spoke French. Fin dalla mia prima infanzia, nella mia famiglia parlavamo francese.

En tout cas on a vraiment un multilinguisme à la maison, on parle kabyle, arabe et français dans ma famille, c'est incroyable. |||||||||||||kabyle||||||||

Je suis actuellement en France parce que c'était un rêve pour moi d'étudier ici. Avant de venir, j'étais aux États-Unis, mais j'ai toujours voulu étudier en France. Before coming, I was in the United States, but I always wanted to study in France. C'était un rêve.

J'ai comme projet de viser la jeunesse pour promouvoir la langue française et la francophonie dans le monde. Il mio progetto è rivolgermi ai giovani per promuovere la lingua francese e la Francofonia nel mondo.

Avec mes camarades qui étaient aux États-Unis, nous regardions souvent des plateformes de vidéos à la demande telles que Netflix, Salto, Disney + etc, et on était très attristés de voir qu'il y avait beaucoup de contenus qui étaient proposés dans différentes langues, en portugais, brésilien, parfois en coréen, mais pas en français. Con i miei amici che erano negli Stati Uniti, guardavamo spesso piattaforme di video on demand come Netflix, Salto, Disney + ecc., e ci rattristava molto vedere che c'erano molti contenuti offerti in diverse lingue, in portoghese , brasiliano, a volte in coreano, ma non in francese.

C'était très étonnant pour nous et on s'est dit qu'on devait faire quelque chose pour promouvoir la langue française partout dans le monde, parce qu'on a une très grande diaspora aux États-Unis et en Amérique latine, qui a soif de langue française et de la culture francophone en général. |||||||||||||||||||||||||||||||||||||which|||||||||||| È stato molto sorprendente per noi e ci siamo detti che dovevamo fare qualcosa per promuovere la lingua francese ovunque nel mondo, perché abbiamo una diaspora molto grande negli Stati Uniti e in America Latina, che ha sete della lingua francese e la cultura francofona in generale.

Il n'y a pas assez de contenus originaires de pays francophones.

Du coup, on a eu l'idée de faire ce projet, si c'est possible de nous aider avec le ministère du numérique, d'avoir quelques contacts et de proposer à ces grandes entreprises des contenus en langue française partout, pour tout le monde.

La jeunesse s'intéresse beaucoup à la langue française.

Je l'ai vu aux États-Unis, il y a un engouement pour les alliances françaises partout. ||||||||||enthusiasm||||| L'ho visto negli Stati Uniti, c'è una mania per le alleanze francesi ovunque.

Je l'ai vu dans mon pays natal, en Algérie. C'est incroyable cette langue, cette culture et la richesse de la francophonie.

Mehdi, nous accueillons là, depuis dix jours, une quinzaine de jeunes Américains qui ont voulu rejoindre le réseau des jeunes ambassadeurs francophones. Mehdi, we have been welcoming there, for ten days, about fifteen young Americans who wanted to join the network of young French-speaking ambassadors.

Exactement.

Du coup, on est très excités par le fait de lancer notre projet et on y tient vraiment. So, we are very excited about launching our project and we really want it.

Les valeurs de la francophonie sont universelles et la langue française a sa place dans le monde.

On le voit car actuellement 300 millions de personnes parlent la langue française, selon les statistiques de l'OIF et, d'ici à 2050, on atteindra les 500 millions.

C'est exceptionnel, ce sera la troisième langue la plus parlée sur la planète.

La langue française a de l'avenir et, grâce à la jeunesse, elle se maintiendra et on est sûrs que ça créera des liens entre nos pays francophones, mais aussi bien au-delà. The French language has a future and, thanks to young people, it will continue and we are sure that it will create links between our French-speaking countries, but also well beyond.

De manière concrète, comment vous voulez pousser cela auprès des plateformes ? |||how|||||||

On croit que ces plateformes pourraient en tirer bénéfice aussi, car la diaspora et beaucoup de gens qui veulent apprendre la langue française utilisent ces plateformes pour pratiquer ou pour se renseigner sur la langue et sur la culture francophone.

Ils peuvent avoir plus d'abonnés.

On est sûr que, si on les persuade de mettre plus de contenus, ça sera gagnant/gagnant pour tout le monde.

Merci.

Non, mais j'ai des réactions sur cette idée et cette proposition. ||I have||||||||

Oui, c'est un projet sur lequel on réfléchit depuis longtemps, mais c'est assez complexe parce qu'on se retrouve face à des géants que vous avez cités tout à l'heure, je ne vais pas répéter leurs noms.

Il y a les moyens, aujourd'hui, d'avoir des contenus francophones, notamment par TV5 Monde qui est une plateforme sur laquelle vous pouvez trouver beaucoup de contenus.

La question, c'est moins de créer aujourd'hui des plateformes qui ont du contenu que d'informer les gens sur la possibilité d'y accéder et que les gens aient envie d'aller vers ces contenus, que ce soient des contenus de qualité qui répondent à des besoins. |||||||||that||||||||||||||||||||||||||||||||||

Je pense que, par exemple, il faut beaucoup insister sur les contenus pour la petite enfance.

Il est prouvé aujourd'hui sur le plan linguistique que, quand on touche les enfants tout petits, regarder des dessins animés tout petit en français, par exemple, c'est une ouverture sur la langue qui est extrêmement importante.

En tout cas, pour moi, j'ai appris la langue française grâce à la télévision française.

Moi aussi, au Maroc c'est comme ça que ça a commencé, en regardant des dessins animés à la télévision.

Je crois qu'aujourd'hui il faut beaucoup se soutenir. I believe that today we need to support each other a lot.

Il y a pas mal d'initiatives, en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, de jeunes qui veulent monter des chaînes de télévision à destination des enfants en français. There are quite a few initiatives, in North Africa and in sub-Saharan Africa, of young people who want to set up television channels for children in French.

Cela, à mon avis, c'est une des initiatives d'avenir donc je vous incite à aller regarder vers ces initiatives-là.

Je pourrais vous donner quelques infos à ce propos.

Merci beaucoup.

Je vous en prie. Prego.

Jean-Daniel ?

Il fonctionne, ne touchez pas au micro.

Bonjour à toutes et à tous, Je me nomme Jean-Daniel.

C'est aujourd'hui en ma qualité de jeune ambassadeur francophone de Villers-Cotterêts, que je suis membre de ce Sommet.

C'est un honneur d'être à vos côtés, Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron.